... bien que tout le monde devrait le savoir ...
nous le rappelons !
Les réalités des métiers du cinéma sont:
Les RELATIONS et l'APPRENTISSAGE SUR LE TAS
Si vous ne possèdez pas ces atouts, il faut les acquérir.
Nous vous proposons de vous aider pour celà !!!
Le mouvement de la pellicule est assuré, comme nous l'avons vu, par un mécanisme griffes/contres-griffes et obturateur. Il est donc saccadé au niveau de la fenêtre. Or, la pellicule vierge qui vient d'un compartiment débiteur puis va, une fois impressionnée dans un compartiment récepteur, doit se dérouler et s'enrouler d'une façon régulière et continue, sinon elle casserait.
Pour transformer le mouvement saccadé de la pellicule en mouvement continu, on fixe une longueur de pellicule sous la forme d'une boucle, grâce à un tambour denté (ou 2, selon les modèles).
La boucle, qui permet le mouvement saccadé, doit avoir une longueur déterminée qui dépend de chaque modèle de caméra: trop longue elle risque de frotter dans le corps de caméra, trop courte, le mouvement saccadé peut la faire casser.
La fenêtre délimite la zone impressionnée sur la pellicule.
En 35mm, on définit le format comme étant le rapport des dimensions de la fenêtre de prise de vue.
(attention, le terme est ambigu car il désigne aussi la largeur de la bande de pellicule).
A lépoque du muet, toute la surface de lémulsion était utilisée entre les deux rangées de perforations.
Le photogramme avait une dimension de 18mm de haut sur 24mm de large. Soit un rapport de1.33 : 1, (plus couramment appelé: 1.33
Le "cinéma parlant" apparaît à la fin des années 1920. Le principe utilisé est lenregistrement du son sous forme optique sur le même support que limage.
Une marge sonore de 2mm a donc été dégagée sur le coté gauche et de ce fait la surface dédiée à limage a été réduite. La fenêtre ne faisant donc plus que 22mm de large, pour conserver une proportion d'image de 1.33, une partie de la pellicule n'est donc pas impressionnée entre chaque photogramme: c'est l'interimage.
Il y a maintenant plusieurs hauteurs de fenêtre possibles, ce qui permet plusieurs formats en 35mm.
Les formats usuels sont:
le 1.33 (1.37 pour les puristes),
le 1.66
le 1.85,
et le scope qui est un format anamorphosé.
Le format Scope:
Assez tôt dans lhistoire du cinéma parlant, la réalisation de films à grand spectacle a amené des techniciens a inventer un dispositif permettant dobtenir un format dimage sur lécran bien plus large que le 1.33 jugé peu spectaculaire !!!
Les proportions de limage sur lécran ont été légèrement différentes selon les constructeurs (Cinemascope, Dyaliscope, Francescope, Panavision, etc
).
Les proportions de limage sur lécran sont maintenant fixées à 2.35 : 1 et le procédé Scope est maintenant le quasi monopole de PANAVISION.
Le dispositif optique anamorphoseur est de construction cylindrique, on parle donc souvent dans ce cas doptiques non-sphériques ou cylindriques.
Les autre formats
A partir des années 50, la télévision est devenue une concurrente pour le cinéma. Les proportions de limage télévision étant de 1.33, le cinéma pour se différencier sest mis à utiliser en plus du 1.33 et du scope dautres proportions dimage pour obtenir une image daspect plus large à lécran.
Le 1.66
Le format 1.66 : 1 est obtenu avec une optique sphérique mais en réduisant la hauteur du photogramme. Pour cela on utilise à la prise de vue une fenêtre 1.66 de dimension: 22mm x 13.2mm. La surface du photogramme est diminuée (légère baisse de qualité), la largeur de linterimage est augmentée, limage projetée est plus grande quen 1,33, (même hauteur mais plus large), alors que le photogramme est plus petit, doù une diminution de la luminosité sur lécran.
Le 1.85
Le format 1.85 : 1 est obtenu selon les mêmes principes que le 1.66.
La fenêtre a une dimension de 22mm x 11.9mm, l'interimage est encore augmenté.
Ces deux formats sont actuellement les plus utilisés (le 1.85 aux USA).
En salle de projection:
Les projecteurs sont équipés d'une tourelle de trois objectifs dont les focales dépendent des dimensions de la salle et de l'écran et bien sûr des trois formats principaux. On parle alors des formats:
académique pour le 1.33
panoramique pour le 1.66 (ou le 1.85)
scope pour le scope!!!
Rôle du format dans la diffusion à la télévision
Quand un film est diffusé par la télévision:
(et quand la télé était en 1.33)
(Mais là aussi ce nest pas toujours le cas, et il y a des variantes : il y a eu des films tournés en 1.33 cadrés 1.66, on y voit parfois les micros ou les rails de travelling dans le champ quand ils passent à la télé !!!, de plus, lors du télécinéma, il y a des possibilités de recadrage et dutilisation de caches électroniques, et il y a parfois des films tournés en scope dont les personnages disparaissent de lécran de télé quand ils se trouvent vers le bord cadre, etc!!!)
Enfin, la télé a évolué dans le même sens et propose maintenant comme nouveau standard les écrans 16/9ème qui se rapprochent du 1.66 et du 1.85, avec en plus la possibilité dadapter tous les formats par lutilisation de caches et danamorphoses électroniques, et même de les modifier au choix du spectateur !!!
Dautres types de formats intéressants :
Le Techniscope
Le SuperSplit (Edmond RICHARD)
Le Super 16
Le Super 35: Dans les nouvelles filières numériques où on numérise à partir du négatif original, on peut ne plus tirer les rushes en 35mm, faire la plupart des travaux de post-production de façon informatisée, puis revenir à un négatif 35 pour tirer la série grâce à un "imageur" (arrilaser)
Puisque les rushes ne sont pas tirés, le négatif original n'a plus besoin d'être standard. En utilisant un entrainement sur 3 perfos et en récupérant la
surface de la marge sonore (en décentrant l'objectif), on obtiend dans ce cas, un négatif original de très haute qualité qui permet plus facilement tous les traitements informatiques.
(avec en plus l'avantage d'une durée de magasin augmentée, et d'une meilleure utilisation de la surface de l'émulsion).
Le cadre est un élément créatif essentiel dans la composition d'une image, il faut donc un dispositif qui permette de le maîtriser.
La visée "Reflex" (comme sur les appareils photo du même nom) permet de viser à travers l'objectif.
En fait, la palle de l'obturateur est recouverte d'un miroir et est inclinée à 45°.
Quand l'obturateur est ouvert, il laisse passer la lumière vers la fenêtre pour impressionner la pellicule, puis quand il est fermé (on dit aussi en position visée!!!), il renvoie la lumière vers un petit écran: le dépoli, qui est à la même distance optique que la fenêtre.
Un cadre aux même proportion que la fenêtre est gravé sur le dépoli, et en l'examinant avec un système optique qu'on appelle la loupe, qui est souvent orientable, on voit exactement l'image qui est impressionnée.
Quand la caméra tourne, la lumière ne parvient à notre oeil que pendant la moitié du temps du cycle (1/48ème de seconde à 24im/s), et bien qu'à cette cadence, le mouvement nous apparaisse comme continu, notre oeil perçoit un scintillement, plus sensible quand l'image est claire, car notre oeil est très sensible au contraste (d'ailleurs pour éliminer ce phénomène en projection, il y a des palles anti-scintillement sur les projecteurs).
Quand l'objectif est très fermé (par exemple en extérieur quand il y a beaucoup de lumière), la vision est très assombri dans la visée, surtout pendant la prise, avec le scintillement en plus. C'est un inconvénient par rapport aux viseurs externes dits: viseurs clairs.
Par contre, grâce à la visée reflex, il est possible d'apprécier la netteté de l'image à l'oeil, (plus facilement avec les longues focales ou Télé, qui donnent peu de profondeur de champ et donc un réglage plus précis), et de faire la mise au point sur dépoli (il vaut quand même mieux utiliser systématiquement le décamètre).
Calage du dépoli et mise au point à l'oeil
Pour faire une mise au point sur dépoli à "l'oeil", il faut s'assurer que le dépoli est lui-même parfaitement calé par rapport à la fenêtre.
Cela peut se vérifier en faisant un essai: on filme quelques mètres de pellicule en repérant le réglage qui nous semble le plus net, et on fait des décalages
autour de ce réglage. Après développement, on recherche la partie la plus nette sur la pellicule et on vérifie si c'est aussi celle qui apparaissait comme
telle à l'oeil.
Conformité du cadrage
On peut aussi vérifier la conformité du cadrage, en comparant la partie cadrée grâce à la gravure du dépoli, et la partie réellement impressionnée sur la pellicule.
Ces essais ne sont pas inutiles, il y a parfois des mauvaises surprises. Faire des essais, c'est aussi une philosophie générale qu'il faut avoir quand on prend en main du matériel, la plupart du temps, le matériel professionnel de cinéma est loué; nous en reparlerons. (voir: les Loueurs)
Enfin, il ne faut jamais enlever son oeil de l'oeilleton pendant la prise de vue, car la lumière peut y entrer, et voiler la pellicule. Il faut donc éviter de cadrer avec des lunettes. Il y a une bague sur l'oeilleton qui permet d'ajuster la visée à sa vue, c'est le réglage de dioptrie
Le Moteur
Le moteur permet l'entraînement du mécanisme.
Il y en a de plusieurs types, en fonction de: l'alimentation qui peut être sur secteur ou batterie, alternatif ou continu, à vitesse variable, ou à vitesse pilotée.
Pour travailler dans les conditions qui permettent de faire du son synchrone, il faut un moteur dont la vitesse est de 24im/s (ou 25), d'une façon très précise et très stable. Ces qualités sont obtenues par un système qui asservi la rotation du moteur à la fréquence pilote d'un oscillateur à quartz, ce qui permet des précisions
supérieures aux besoins du cinéma.
La Monture
L'objectif est fixé sur le corps caméra par la monture, partie usinée avec une haute précision (les montures sont spécifiques selon les marques de caméras)
Le Magasin
Il contient la pellicule, il est fixé sur le corps de caméra.